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ANALYSE URBAINE

Quartiers et chantiers analysés

[Ville de Marseille]

Perméabilité du centre-ville, Marseille

[www.rtm.fr]

 

ÃŽlots types - centre ville

[Ville de Marseille]

Espaces publics

[Guillot, 2014]

 

Le projet culturel étant intimement lié au projet urbain, il importe que certaines qualités urbaines soient présentes dans les zones clés de la Capitale culturelle pour en faire un évènement pleinement approprié par la population en place et par les touristes. Les concepts de perméabilité, de variété et de lisibilité tels qu’avancés par Bentley dans Responsive Environments seront donc analysés près des chantiers phares de l’évènement marseillais, soit à proximité de l’esplanade du J4, de la Friche Belle de Mai ainsi que du bâtiment du FRAC.

 

 

 

 

 

 

 

 

La perméabilité d’un projet urbain, selon les principes de Bentley, s’exprime en terme de choix de parcours et permet une orientation spatiale aisée par l’usager. On peut voir la mobilité d’un individu dans le maillage urbain comme une dimension importante de l’insertion sociale dans un milieu, c’est pourquoi il est pertinent de voir comment la perméabilité d’accès aux divers espaces culturels de Marseille-Provence 2013 se dessine près des chantiers culturels phares. La perméabilité selon Bentley peut être ressentie par les connexions au site, par les caractéristiques des ilots, ainsi que par la perméabilité visuelle.

 

 

 

 

Vision du centre-ville élargi

 

En terme de connexions entre les divers sites culturels, de manière générale, les interventions dans le centre-ville favorisent le déplacement piétonnier en amenant plus de perméabilité dans la trame. Les transports en commun sont aussi bonifiés pour mieux desservir le centre-ville. Déjà avec le projet Euroméditerranée, le but était de reconnecter la ville et le port avec des liaisons piétonnes, visuelles et fonctionnelles, telles que des esplanades et des percées visuelles fortes. Par exemple, le Vieux-Port, espace emblématique pour la capitale de la culture, est accessible par une grande quantité de voies d’intensités différentes, favorisant une multitude de choix de parcours. La plupart des rues sont partagées par la voiture et le piéton et on retrouve une hiérarchie des voies ; certaines servent de transit tandis que d’autres assurent une desserte locale.

 

 

 

 

Concernant les caractéristiques des ilots, la trame urbaine est constituée d’ilots de taille modérée (d'environ 30 m x 70 m) dans le Vieux-Port et dans les quartiers environnants, ce qui permet permet aux piétons de circuler aisément dans le tissu urbain. Dans le quartier du Panier, la trame plus organique est compacte et la circulation piétonne se fait plus facilement que la circulation automobile due à l'étroitesse des voies. La taille des ilots d’Euroméditerranée, comme dans le quartier de La Joliette, reste cependant plus imposante (environ 60 m x 130 m) que les ilots des quartiers anciens vu leur vocation de plus grande envergure.

 

 

 

 

De façon générale, en terme de perméabilité visuelle, plusieurs modifications urbaines ont été effectuées dans les quartiers du centre-ville de Marseille, visant les espaces piétonniers, les espaces publics et la réhabilitation de certains bâtiments pour accueillir la fonction culturelle et ainsi bonifier l’expérience urbaine en terme de perception visuelle. La semi-piétonnisation du Vieux-Port, projet réalisé de 2008 à 2013, a permis de transformer les trois quais qui encadrent le port, soit le Quai de la Fraternité, le Quai du Port et le Quai Rive Neuve, afin de rendre ce secteur plus accessible pour le piéton. En effet, avec le réaménagement, on alloue beaucoup plus d’espace aux piétons tout en conservant à la fois quelques voies de circulations : deux voies pour les transports en commun et deux autres pour les automobiles, alors qu’il y avait six voies automobiles avant le réaménagement. Ce grand espace devient à la fois un lieu de transition et un espace public offrant la vue vers l'eau et permettant des percées visuelles vers les quartiers.

 

 

Perméabilité

 

Carte de la ville - J4

[Ville de Marseille]

 

Carte de la ville - J4

[Ville de Marseille]

 

 

Schémas d'analyse de perméabilité

[mp2013]

 

Esplanade du J4

 

Connexions au site

L’esplanade publique du J4 est seulement accessible par l’est, vu sa façade maritime sur trois fronts. L’espace remblayé a été transformé et aménagé afin de conserver une perméabilité physique vers les musées, le port et la mer. Cependant, les déplacements automobiles et de transport en commun ne sont pas alloués sur le site, qui est entièrement voué aux piétons et cyclistes. Des stationnements souterrains et des arrêts d’autobus, de métro et de tramway se situent à environ 5 minutes de marche de l’esplanade.  Ce site est d’ailleurs connecté au Vieux-Port par une promenade aménagée le long du fort St-Jean bordant ainsi la mer. Autrement, on peut passer directement du Fort St-Jean au MuCEM par une passerelle aménagée en hauteur. La connexion à partir du Panier et de la partie Euroméditerranée se fait par un escalier monumental, afin de franchir la topographie marseillaise, ce qui rend la transition difficile pour les personnes à mobilité réduite.

 

Caractéristiques de l’ilot

L’ilot sur lequel se situe l’esplanade est de taille immense. Sa vocation, autrefois industrielle, et les nombreux hangars présents auparavant sur le site explique sa dimension allant de 200 mètres de largeur à 300 mètres de longueur. Cependant, la faible densité bâtie sur l’ilot de même qu'un aménagement paysagé assez léger permet une grande perméabilité physique et visuelle pour le piéton.

 

Perméabilité visuelle

La topographie assez importante entre l’ancien quartier du Panier et l’esplanade du J4, ainsi que l’organisation des voies à proximité de l’espace public allouent des percées visuelles en direction de la mer Méditerranée, du MuCEM et de la Villa Méditerranée. L’accent est mis sur le parcours provenant de la Cathédrale de la Major.

 

 

Carte de la ville - Belle de Mai

[Ville de Marseille]

 

Schémas d'analyse de perméabilité

[mp2013]

 

Friche Belle de Mai

 

Connexions au site

L’ilot de la Friche Belle de Mai est en partie enclavé, dû à sa proximité avec le chemin de fer, ce dernier créant une coupure visuelle et d’accès pour les piétons venant du sud-est de la ville. Concernant les divers parcours possibles pour s’y rendre, deux lignes de bus permettent un accès en toute heure du jour, par contre, il faut de 10 à 15 minutes de marche pour se rendre de la friche à l’arrêt de tramway ou de métro le plus près. De plus, l’espace culturel, qui offre une panoplie d’activités à la grandeur de l’ilot, ne possède que 2 entrées au site, difficilement distinguables. L’absence de façade principale (vu la grande variété d’espaces dédiés à la Friche) et la taille de l’ilot occupé ne permettent pas de situer aisément les entrées, dont aucune ne donne sur le côté long de l’ilot.

 

Taille de l’ilot

L’ilot sur lequel se situe la Friche est de grande taille, soit d’environ 100 mètres par 200 mètres. Les ilots qui bordent ce dernier ont sensiblement les mêmes dimensions. Les grandes dimensions des ilots dans ce secteur, expliqués par leur ancienne fonction industrielle, ne permettent pas une offre d’accès diversifiée pour se rendre à cet espace culturel.

 

Perméabilité visuelle

Concernant la perméabilité visuelle, une difficulté d’orientation est ressentie, faute d’indices d’appréhension de la Friche (absence de percées visuelles, dû au bâti de base qui a été construit bien avant que la Friche ait une fonction culturelle particulière).  

 

Il semble que cet espace, par son positionnement dans la ville et l’aménagement de son ilot, se referme sur lui-même. Les conséquences sont qu’il s’intègre difficilement dans un parcours culturel touristique avec l’ensemble des secteurs de l’évènement et donc, qu’il est propice aux rencontres sociales entre Marseillais des quartiers résidentiels voisins plutôt qu’avec les touristes.

 

 

Carte de la ville - FRAC

[Ville de Marseille]

 

Schémas d'analyse de perméabilité

[mp2013]

 

FRAC

 

Connexions au site

L’environnement urbain de la FRAC présente une grande perméabilité, car le bâtiment se situe sur un axe clair de liaison du centre-ville au port, conçu dans le cadre d’Euroméditerranée. De plus, les réseaux de transport en commun tels que le métro, le tramway et le bus ont un accès direct au bâtiment. L’aménagement piéton et cycliste à proximité permet un accès universel, d’autant plus que l’emprise automobile est réduite dans le secteur.

 

 

 

Caractéristiques de l’ilot

L’ilot triangulé qui accueille le bâtiment possède des dimensions de 50 mètres par 70 mètres, ce qui favorise une diversité de choix de parcours. La forme d’ilot en triangle définit une implantation complexe du bâtiment, mais est très favorable à un usage culturel et à une architecture originale. La façade, par son jeu de textures et de couleur et son rez-de-chaussée vitré, met en évidence la portion publique de l’ilot (il y a également des parcelles résidentielles avec rez-de-chaussée commercial sur ce dernier).

 

 

 

Perméabilité visuelle

Autrement, par le positionnement des divers bâtiments et ilot à proximité, plusieurs perspectives visuelles sont réalisées pour mettre l’emphase sur l’entrée principale du bâti. Un espace public ouvert constitue le parvis du FRAC, ce qui permet une orientation aisée. Cependant, la largeur de l’emprise publique du boulevard de Dunkerque, due, entre autres, à l’emplacement du réseau de tramway, ne permet pas une perméabilité visuelle aisée vers le FRAC lorsqu’on se situe sur le trottoir opposé.

 

Variété

Variété des usages

[Guillot, 2014]

Comme nous l’avons vu, Marseille est une ville cosmopolite. Le centre-ville est composé d’une population interculturelle due aux grandes vagues d’immigration depuis quelques générations. Ce secteur de Marseille demeure un modèle de succès au niveau de l’interculturalité [Heyer, 2011] où les différentes nationalités s’intègrent entres-elles et construisent l’identité de la ville et sa mixité sociale. Il importe donc que les espaces culturels, par leurs usages, leurs activités et leur forme, offrent un éventail de choix pour l’usager et s’insèrent dans des milieux qui incitent à la mixité sociale.

 

De façon générale, en terme de variété de formes, d’usages et d’activités proposées par la ville, une qualité urbaine à deux vitesses se ressent. En effet, l’aménagement des espaces publics pour la Capitale de la Culture mise sur un confort urbain de style international pour les visiteurs dans les secteurs priorisés, ne permettant pas de ressentir une ambiance formelle interculturelle (présente dans d’autres quartiers) lors d’un évènement qui prône une telle atmosphère.

 

Autrement, la capitale de la culture n’amène pas de modifications majeures au sein de quartiers existants, par contre, beaucoup de projets culturels viendront s’introduire à l’intérieur de ces quartiers, que ce soit des galeries d’artistes, des petits théâtres ou des installations extérieures. On retrouve non seulement une mixité d'usages à l’intérieur des quartiers, mais aussi, on retrouve souvent plusieurs usages qui compose un seul bâtiment. En effet, sur les rues plus passantes, plusieurs commerces s’installent au niveau du rez-de-chaussée alors que des logements se trouvent aux étages.

 

Le développement du projet Euroméditerranée amène un réaménagement majeur dans le quartier de la Joliette.  Les nouvelles constructions, de plus grand gabarit, viennent accueillir quelques usages tels des bureaux, quelques commerces et des résidences. Dans ce secteur, la mixité des usages est beaucoup plus faible que dans les quartiers avoisinants, dû au développement plus fonctionnel du secteur. Autrement, une absence de variété se ressent dans l’offre résidentielle du secteur visé par l’évènement, ce qui ne permet pas l’appropriation de tels espaces par les populations qui y vivaient avant la revitalisation urbaine. En effet, la revitalisation des logements amorcée, bien qu’offrant du logement social, n’est pas abordable pour les populations ouvrières et étrangères habitant le centre-ville. Sur une note positive, par la variété d’activités proposées dans les divers espaces culturels de création lors de l’année 2013, la diversité marseillaise est mise de l’avant. 

 

 

 

 

Variété des usages-Esplanade J4

[Guillot, 2014]

Coeur d'îlot culturel

[mp2013]

Variété des usages-FRAC

[Guillot,2014]

Esplanade du J4

 

 

Usages à proximité

L’accès facile au Vieux-Port, au quartier du Panier et à l’espace Euroméditerranée permet une panoplie d’usages à proximité, tels que des commerces, des espaces de bureaux, des résidences et des espaces culturels complémentaires.

 

Activités proposées

Les activités proposées au sein du J4 sont essentiellement culturelles. Des espaces d’exposition sont offerts et c’est surtout la découverte paysagère qui est mise de l’avant par les bâtiments.

 

Variété formelle

En terme de forme, l’esplanade offre un espace public peu végétalisé, de style international et contemporain, à l’image des espaces publics conçus lors d’Euroméditerranée. L’esplanade met plutôt l’emphase visuelle sur la forme originale de l’architecture de la Villa Méditerranée et du MuCEM. Le caractère formel fort vient d’architectes mondialement reconnus et n’implique pas la créativité marseillaise.

 

 

 

 

 

 

Friche Belle de Mai

 

 

Activités proposées

Au cœur de l’ilot que constitue la friche se trouvent plusieurs bâtiments et espaces aux usages culturels variés, avec un fort caractère marseillais, étant donné que plusieurs artistes de la ville participent activement aux expositions de la Friche. Cette variété d’espaces peut créer une variété d’expériences en cœur d’ilot, qui peuvent plaire à tous. La présence d’un restaurant à proximité des espaces d’expositions en est un exemple.

 

Variété formelle

Cependant, une appropriation par la population est possible en cœur d’ilot seulement, car la variété visée par la friche n’est pas présente sur les façades publiques sur rue, où la forme, les usages et le gabarit des façades possèdent le même caractère que les bâtiments de leur aire morphologique, fortement ancré dans un tissu de base.

 

Usages à proximité

De plus, aucun espace public n’est présent à proximité de l’ilot, où les rues restent étroites et très encadrées par du bâti, avec très peu de marge de recul. La variété de choix d’activités sur les voies d’accès à proximité de la Friche est donc presque inexistante.

 

 

 

 

 

 

FRAC

 

Usages à proximité

Le bâtiment culturel s’implantant dans un secteur neuf d’Euroméditerranée, une variété d’usages est perceptible à proximité, ce qui permet une démocratisation d’accès et de choix d’activités pour les travailleurs, les habitants et les touristes.

 

Variété formelle et activités proposées

À l’intérieur du Frac, on retrouve une variété d’espaces et d’activités offerts, mais cette variété ne se ressent pas en façade (formel) qui, bien qu’elle soit originale, n’encourage pas une perception variée des espaces proposés. Le parvis du bâtiment, avec une grande visibilité donnée par une marge de recul importante, permet une variation des usages pour provoquer l’animation sur rue, en lien fort avec les nombreux espaces publics à proximité.

 

 

 

 

Lisibilité

La lisibilité d’un lieu influence sa compréhension cognitive par les usagers. Kevin Lynch explique que l’adéquation des usages et des images véhiculées par un espace est l’expression même d’une urbanité structurante. Dans les projets forts de la capitale culturelle, trois indicateurs permettent ou entravent l’imagibilité des lieux, soient les voies, les nœuds et les points de repères.

 

La plupart des quartiers de la ville de Marseille ont conservé leur caractère traditionnel ce qui leur donne une lisibilité plus claire. En effet, les quartiers du Vieux-Port, Belsunce-Noailles et Le Panier n’ont pas subi de réaménagement majeur. On retrouve donc à l’intérieur d’un tissu assez dense quelques respires où des bâtiments de plus grande envergure s’implantent tels des églises ou des monuments. Le Vieux-Port, par sa requalification en un grand espace public pour les piétons et les touristes, devient un espace emblématique pour la Capitale de la Culture. Son nouvel aménagement permet aux gens de profiter de l’espace et de la vue vers la Méditerranée. La lisibilité du Vieux-Port se fait plus particulièrement par le principe d’un espace qui se lit et se vit à partir des activités qui y prennent place [Bentley, 1985, p. 42]. De plus, sur le plan de la lisibilité de la forme, le Vieux-Port est facilement « imageable Â» grâce à sa forme assez simple et son dégagement permettant la vue d’un côté à l’autre.

 

Un point important ressortant de l’analyse est l'absence de hiérarchie des espaces culturels qui empêche de saisir pleinement la continuité des quartiers dans lesquels s’insère l’évènement, ce qui influence grandement l’image et l’usage qu’on en fait. Par exemple, la couture peu évidente entre les habitations historiques protégées et les nouveaux ilots de la ZAC de la Joliette contribue à la rupture d’échelle et à la désorganisation globale dans un contexte évènementiel qui souhaite présenter au monde entier l’unicité des diverses cultures, mais également des institutions territoriales qui gouvernent le projet. Finalement, on peut se questionner sur la lisibilité des espaces urbains entre eux par l’insertion d’un programme de rénovation urbaine conforté par un évènement culturel.

 

 

Points de repères

[mp2013]

 

Points de repères

[mp2013]

 

Points de repères

[mp2013]

 

Esplanade du J4

 

 

Le réaménagement de cette esplanade devient un élément repère dans la ville plus particulièrement pour l’année 2013 puisqu’il correspond à un pôle culturel. L’espace aménagé met en scène deux bâtiments importants par leur forme et leur vocation culturelle. L’absence de voies de circulation sur le site vise une déambulation piétonne dans une perspective de découverte par un espace public fortement axé sur la mer. Le fort St-Jean vient encadrer cet espace public et la vue vers l’eau. L’esplanade constitue un nÅ“ud fort entre le Vieux-Port et le port maritime, par ses liaisons directes avec le Fort St-Jean d’une part et le projet Euroméditerranée d’autre part. 

 

 

 

 

 

Friche Belle de Mai

 

 

À l’extérieur de l’ilot, on ne ressent pas de séquence visuelle ni de repère permettant d’appréhender l’espace culturel. Aucune des voies menant à la Friche ne possède de caractère distinctif pour signifier la présence de ce pôle culturel. À l’une des deux entrées, un certain parvis marque la limite entre l’intérieur et l’extérieur de l’ilot. Cependant, il n’y a aucune continuité avec l’espace public de la rue, vu la présence de grillage, qui met l’emphase sur le caractère privé du lieu.

 

Au final, on a beaucoup de mal à s’approprier l’espace culturel ponctuel dans le quartier, car l’emphase est mise en cœur d’ilot, ce qui ne permet pas de ressentir l’évènement dans les espaces publics à proximité, qui sont quasiment inexistants vu le tissu assez compact. L’accessibilité en est grandement influencée, car on n’annonce pas ce qui se passe en cœur d’ilot, il est donc difficile de s’orienter par l’absence d’images fortes séquençant le parcours vers l’espace culturel.

 

 

 

 

 

FRAC

 

 

En terme de lisibilité, le bâtiment du Frac détonne dans le paysage urbain et agit comme repère visuel à plusieurs échelles par son caractère architectural fort. Son parvis permet d’établir un pôle dans le parcours culturel de cette partie de la ville, en lien avec les espaces publics à caractère créatif à proximité. De plus, une séquence visuelle permet d’anticiper le bâtiment sur le parcours nord-sud le long du boulevard de Dunkerque. L’architecture contemporaine de Kengo Kuma pour le bâtiment ne permet pas de ressentir un caractère de quartier marseillais propre, mais mise plutôt sur une complémentarité du skyline international envisagé par Euroméditerranée. Il est alors difficile de mettre une image culturelle forte sur le lieu, qui s’ancre dans un quartier aux façades homogènes sans relation directe avec la culture marseillaise.

 

 

 

 

 

 

 

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