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L’analyse urbaine met en évidence deux types d’aménagement à proximité des rendez-vous culturels : il y a ceux qui constituent la façade maritime et ceux qui se trouvent au cÅ“ur des quartiers populaires. Les MuCEM, Villa Méditerranée, FRAC, etc. se caractérisent par un accès universel, car à proximité de tout type de transport. Ils constituent également des points de repère évidents dans le paysage urbain, l’aménagement des espaces publics alentour les mettant en valeur. Autrement, les espaces culturels au cÅ“ur des quartiers, tels que la Friche Belle de Mai, souvent enclavés et accessibles à une partie de la population. Ils ne s’organisent pas autour d’espaces publics distinctifs, mais dans les cÅ“urs d’ilot, favorisant l’échange culturel pour les gens des quartiers visés.

 

Comme nous l’avons vu tout au long de l’histoire sociale marseillaise, un déséquilibre se ressent, mais cette fois-ci entre les espaces culturels davantage touristiques près de la façade maritime et les espaces culturels ponctuels des quartiers populaires. Le parcours culturel de Marseille, ponctué par divers évènements lors de l'année capitale, devient très ambigu, vu l’absence de liens clairs dans l’aménagement des espaces publics qui bordent ces chantiers de la culture. Aucune liaison urbaine (par exemple, on peut penser à la Freedom Trail à Boston) n’est perceptible pour lier les divers évènements et permettre aux touristes de découvrir les quartiers populaires et ainsi changer l’image négative qui s’opère souvent par rapport à ceux-ci.

 

Il semble également que la perméabilité d’accès, la variété des usages à proximité des espaces culturels et leur lisibilité formelle influencent leur occupation post-année capitale. En effet, une intensité d’utilisation se ressent davantage près de la façade maritime et du Vieux-Port, autant par les populations marseillaises que par les touristes à la suite de 2013. On peut dire que l’image de Marseille change grâce à l’évènement de la Capitale culturelle, mais seulement pour une partie de la ville, celle en chantier depuis Euroméditerranée.

 

En terme d’aménagement urbain, il existe un équilibre difficile à atteindre lorsqu’on parle de Capitale culturelle et Marseille en est le plus bel exemple. En effet, l’adéquation est complexe entre la réalisation d’un aménagement culturel populaire couplé à une harmonisation urbaine permettant de rayonner à l’échelle régionale voire internationale.

CRITIQUES

Un équilibre difficile à atteindre

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